Institutionnalisation de l'évaluation dans les gouvernements africains |
L'institutionnalisation
de l'évaluation dans les gouvernements africains fait référence à
l'incorporation formelle de pratiques d'évaluation systématique au sein des
cadres de gouvernance de diverses nations africaines. Ce mouvement est crucial
pour favoriser la responsabilisation, améliorer la prestation des services
publics et promouvoir la prise de décision fondée sur des preuves face à des
défis socio-économiques divers. Alors que les gouvernements reconnaissent de
plus en plus la nécessité de systèmes d'évaluation efficaces, plusieurs pays
ont lancé des initiatives pour établir des Systèmes Nationaux d'Évaluation
(SNE) qui promeuvent la transparence et améliorent les résultats de la
gouvernance. Ces efforts sont remarquables par leur potentiel de transformer la
mise en œuvre des politiques et de renforcer les processus démocratiques à
travers le continent.
Malgré les progrès
réalisés dans l'établissement de politiques et de systèmes d'évaluation
nationaux, des défis significatifs persistent. De nombreux pays africains sont
encore confrontés à des processus d'institutionnalisation lents, à un manque de
ressources et à un soutien fragmenté des bailleurs de fonds, ce qui entrave la
mise en œuvre effective des initiatives d'évaluation. De plus, un engagement
plus solide entre les organisations de la société civile et les décideurs
politiques reste un domaine crucial d'amélioration pour garantir que
l'évaluation informe et influence efficacement la prise de décision.
L'avenir de
l'évaluation en Afrique est en passe de progresser grâce à des partenariats
collaboratifs et des méthodologies innovantes qui mettent l'accent sur le
contexte local et le renforcement des capacités. En tirant parti des discours
mondiaux et en favorisant l'engagement multipartite, les nations africaines
peuvent améliorer la pertinence et l'impact de leurs systèmes d'évaluation,
contribuant ainsi à une meilleure gouvernance et à de meilleurs résultats de
développement.
Contexte historique
En Afrique,
la colonisation du continent a eu des effets profonds sur les systèmes de
savoirs traditionnels et les pratiques culturelles de ses peuples, conduisant à
la marginalisation des méthodologies autochtones. La domination des paradigmes
d'évaluation occidentaux perpétue souvent le néo-impérialisme, éclipsant les
cadres locaux et les autres façons de connaître. Les chercheurs soutiennent que
cette négligence historique a entraîné un écart significatif dans la
documentation des Systèmes de Savoirs Autochtones Africains (SSA), contribuant
à un manque d'appréciation des contextes locaux au sein de la discipline de
l'évaluation.
En réponse à
ces défis historiques, des mouvements vers une évaluation "Fabriquée en
Afrique" (MAE) ont émergé. La MAE cherche à décentrer les perspectives
coloniales en promouvant des méthodologies d'évaluation qui sont enracinées
dans les savoirs locaux, l'héritage culturel et les expériences historiques des
peuples africains. Cette approche souligne l'importance de cadres pertinents au
contexte qui reconnaissent et incorporent les éléments socio-culturels,
favorisant ainsi une pratique d'évaluation plus inclusive à travers le
continent.
La
reconnaissance de la nécessité de méthodologies d'évaluation localisées a
conduit à une volonté politique et à un soutien accrus pour les pratiques
d'évaluation dans plusieurs pays africains, tels que l'Afrique du Sud,
l'Ouganda et le Bénin. Ce changement suggère une reconnaissance croissante de
l'importance d'intégrer l'évaluation dans les trajectoires de développement
uniques des nations africaines, s'éloignant des méthodologies pro-occidentales
pour adopter des cadres qui résonnent avec les valeurs et les priorités
locales.
État actuel de l'évaluation dans les gouvernements
africains
Le paysage
actuel de l'évaluation dans les gouvernements africains reflète des progrès
significatifs, bien que des défis persistent. De nombreux pays du continent
sont à différents stades de développement et d'institutionnalisation de leurs
politiques de suivi et évaluation (S&E). Ces politiques visent à
systématiser et structurer les évaluations, ainsi qu'à faciliter l'utilisation
des preuves évaluatives au sein des secteurs gouvernementaux. Malgré ces
efforts, le rythme de l'institutionnalisation est généralement perçu comme
lent, ce qui indique la nécessité d'un effort continu et d'une amélioration
dans ce domaine.
Systèmes nationaux d'évaluation
Élaboration des politiques et défis
L'élaboration
de politiques d'évaluation nationales est devenue un point focal pour plusieurs
pays, dont le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya, entre autres.
Une analyse comparative de ces politiques révèle des objectifs communs, mais
chaque pays est confronté à des défis uniques dans l'institutionnalisation des
pratiques d'évaluation. Des problèmes tels que le leadership politique
insuffisant, la compétence bureaucratique et l'allocation des ressources
entravent la mise en œuvre effective des systèmes d'évaluation. La présence de
cultures d'évaluation établies dans certaines nations, comme l'Afrique du Sud,
souligne l'importance de politiques cohérentes qui unifient diverses activités
d'évaluation sous un cadre commun.
Participation et renforcement des capacités
Des
pratiques d'évaluation efficaces nécessitent une participation généralisée de
diverses parties prenantes, y compris les départements gouvernementaux, la
société civile et les développeurs de capacités d'évaluation. Cette approche
collaborative est essentielle pour la mise en œuvre réussie des politiques
d'évaluation et pour favoriser un environnement où les pratiques fondées sur
des preuves peuvent prospérer. De plus, le renforcement des capacités aux
niveaux individuel et institutionnel reste un élément critique pour améliorer l'efficacité
globale des systèmes nationaux d'évaluation.
Défis de l'évaluation dans les gouvernements africains
L'institutionnalisation
de l'évaluation dans les gouvernements africains est confrontée à plusieurs
défis significatifs qui entravent le développement et la mise en œuvre
efficaces des politiques d'évaluation nationales.
Lenteur des progrès en matière d'institutionnalisation
Bien qu'il y
ait eu des progrès notables dans le paysage de l'évaluation africaine, le
rythme auquel les évaluations sont systématisées et institutionnalisées dans
les gouvernements reste relativement lent. De nombreux pays africains ont
établi des départements de planification, de suivi et d'évaluation; cependant,
ces systèmes manquent souvent de la structure et du soutien nécessaires pour
fonctionner efficacement. L'analyse comparative des politiques d'évaluation
nationales dans des pays tels que le Zimbabwe, l'Afrique du Sud, le Nigeria, le
Kenya et l'Ouganda illustre les degrés variables de développement et les défis
qui surviennent dans ce processus.
Financement et ressources limités
L'un des
principaux défis est le financement inadéquat pour les organisations de la
société civile (OSC) qui jouent un rôle vital dans la promotion de la
transparence et de la responsabilité dans la gouvernance. De nombreux bailleurs
de fonds privilégient le financement des agences gouvernementales, laissant les
OSC lutter pour obtenir des ressources. Ce manque de soutien financier limite
leur capacité à s'engager dans le plaidoyer, le suivi et d'autres activités
critiques qui promeuvent la bonne gouvernance. De plus, les ONG sont souvent
confrontées à des conditionnalités excessives et à des exigences de rapport
onéreuses de la part des bailleurs de fonds, ce qui peut compromettre leur
indépendance opérationnelle et leur efficacité.
Complexité des relations de responsabilisation
Les
relations de responsabilisation au sein du nexus bailleur-ONG-bénéficiaire sont
complexes et diffuses, rendant difficile pour les ONG de se tenir effectivement
responsables envers leurs bénéficiaires. La dépendance au financement des
bailleurs de fonds peut amener les ONG à privilégier les intérêts des bailleurs
au détriment des besoins des communautés locales, augmentant le risque de
devenir dépendantes des bailleurs et de perdre de vue leurs objectifs à long
terme. De plus, les différents formats de rapport requis par plusieurs
bailleurs de fonds peuvent alourdir la charge des ONG et les détourner de leur
capacité à remplir efficacement leurs mandats.
Défis de coordination entre les bailleurs de fonds
Les
problèmes de coordination entre les bailleurs de fonds présentent également des
défis significatifs, car la fragmentation de l'aide peut entraîner un manque de
soutien cohérent pour les initiatives d'évaluation. Les préférences des
bailleurs de fonds pour des résultats à court terme éclipsent souvent la
nécessité de stratégies d'évaluation complètes, limitant la portée des efforts
d'évaluation et renforçant l'accent mis sur les résultats immédiats plutôt que
sur l'impact à long terme. Ce décalage peut entraver le développement d'une
culture d'évaluation robuste qui est réactive aux besoins uniques des
communautés locales.
Engagement avec les décideurs politiques
Études de cas réussies
Ghana
Le Ghana a
été reconnu comme une société relativement inclusive avec une participation
significative de la société civile, comme en témoigne son score élevé de 94,3%
sur l'Indice Ibrahim de Gouvernance Africaine (IIAG) en 2017. L'établissement
de partenariats entre les ministères gouvernementaux, les départements et les
organisations de la société civile (OSC) a favorisé un environnement propice à
l'utilisation des preuves dans l'élaboration des politiques. Cette
collaboration a souligné l'importance d'un écosystème de données et d'une
infrastructure de gouvernance robustes, qui nécessitent un renforcement et une
harmonisation pour garantir la production et l'utilisation de données
opportunes, fiables et pertinentes pour une adoption effective des politiques.
Le Ghana
Centre for Democratic Development (CDD-Ghana) a joué un rôle central dans la
promotion de l'utilisation des preuves en introduisant des initiatives telles
que l'initiative 'I am Aware (IAA)' et les projets District League Table (DLT).
CDD-Ghana est un institut de recherche et de plaidoyer non partisan et non
gouvernemental qui collecte et analyse des données générées par les citoyens et
le gouvernement, influençant ainsi les politiques et les pratiques non
seulement au Ghana mais aussi en Afrique. Les leçons tirées de cette étude de
cas indiquent qu'un meilleur engagement du gouvernement et des parties
prenantes dans le processus de génération de preuves, en particulier dès la
phase de conception, pourrait améliorer considérablement l'utilité des
résultats de la recherche.
Ouganda
L'Ouganda a
établi le Système National d'Évaluation en 2011, qui a institutionnalisé
l'évaluation à travers le gouvernement pour définir systématiquement la portée
et les processus des évaluations. Cette initiative a permis au gouvernement de
tirer parti des évaluations comme outils de responsabilisation et
d'amélioration des performances. Le Système National d'Évaluation illustre
comment une évaluation structurée peut éclairer les décisions politiques et
améliorer les résultats de la gouvernance, démontrant l'engagement de l'Ouganda
à intégrer l'évaluation dans son cadre de développement.
Analyse comparative à travers l'Afrique
Collaboration et partenariats
La
collaboration est fondamentale pour le succès des ONG et des efforts
d'évaluation en Afrique. En formant des partenariats avec d'autres
organisations, y compris des groupes communautaires locaux et des entités
internationales, les ONG peuvent améliorer la portée et l'impact des
interventions de développement, assurant ainsi la durabilité de leurs services.
Par exemple, les partenariats ont permis aux OSC au Ghana non seulement de
participer aux processus politiques mais aussi de gérer efficacement les
données gouvernementales, renforçant ainsi le rôle des preuves dans la
gouvernance.
Ces études
de cas réussies illustrent les diverses approches adoptées par les nations
africaines pour institutionnaliser l'évaluation, soulignant l'importance de
l'engagement de la société civile, d'une solide gouvernance des données et
d'efforts collaboratifs pour obtenir des impacts politiques significatifs.
Cadres d'évaluation autochtones
Les Cadres
d'Évaluation Autochtones représentent une approche transformatrice de
l'évaluation, centrant les perspectives, les valeurs et les pratiques des
peuples et communautés autochtones. Ce paradigme vise à déconstruire la
domination des méthodologies d'évaluation occidentales et à promouvoir
l'intégration des Systèmes de Savoirs Autochtones (SSA) dans les processus
d'évaluation, créant ainsi des cadres pertinents au contexte et adaptés aux
complexités uniques des contextes africains.
Réappropriation de l'évaluation
L'approche
d'Évaluation Autochtone se caractérise par son accent mis sur
l'autonomisation des communautés marginalisées en amplifiant leurs voix
dans le processus d'évaluation. Elle cherche à remettre en question les
cadres culturels, éthiques et de valeurs existants qui ont
traditionnellement guidé les pratiques d'évaluation, en particulier ceux
dérivés des paradigmes occidentaux. Cette approche est ancrée dans la
philosophie de l'ubuntu, qui souligne l'interconnexion, les relations
communautaires et une compréhension holistique de l'expérience humaine.
Pertinence contextuelle et approches participatives
L'un des
principaux défis rencontrés par les méthodes d'évaluation conventionnelles en
Afrique est leur incapacité à tenir compte adéquatement des contextes locaux, des
normes culturelles et des réalités socio-politiques des diverses communautés.
Les Cadres d'Évaluation Autochtones préconisent l'incorporation des systèmes de
savoirs locaux et des approches participatives, ce qui améliore la validité
et la pertinence des évaluations. Engager les parties prenantes locales
enrichit non seulement le processus évaluatif, mais favorise également un
sentiment d'appropriation et de durabilité au sein des communautés.
Vers une "évaluation fabriquée en Afrique"
Cadres collaboratifs
Pour
réaliser le potentiel des Cadres d'Évaluation Autochtones, la collaboration
entre diverses parties prenantes – y compris les gouvernements, la société
civile et les institutions locales – est essentielle. De tels partenariats
peuvent faciliter le développement de méthodologies d'évaluation qui sont non
seulement rigoureuses mais aussi sensibles culturellement et appropriées au
contexte. En tirant parti des capacités de recherche locales et en
co-créant des pratiques d'évaluation, les parties prenantes peuvent mieux
aborder les complexités inhérentes aux paysages de développement africains.
Cadres théoriques en évaluation
Le paysage
de l'évaluation en Afrique est de plus en plus influencé par divers cadres
théoriques qui cherchent à intégrer les perspectives et les méthodologies
autochtones. Un cadre significatif est le paradigme de l'Évaluation Fabriquée
en Afrique (MAE), qui vise à décoloniser les processus de suivi et
évaluation sur le continent en centrant les voix, la littérature et les
expériences africaines dans les pratiques d'évaluation. Ce cadre remet en
question la dominance des épistémologies occidentales et promeut une
compréhension de l'évaluation qui est enracinée dans les contextes culturels et
historiques africains.
Méthodologie et approches
L'application
du concept de MAE a été explorée à travers diverses approches méthodologiques.
Une étude récente a impliqué l'analyse documentaire des actes de l'Association
Africaine d'Évaluation (AfrEA) et une enquête en ligne ciblant les évaluateurs
engagés dans le concept de MAE. L'enquête a eu un taux de réponse d'environ
70%, soulignant la participation active de diverses parties prenantes dans la
définition des pratiques d'évaluation en Afrique. Les résultats ont mis
l'accent sur un cadre conceptuel croissant pour la MAE, mais ont indiqué un retard
dans sa mise en œuvre pratique dans les projets d'évaluation.
Forces et défis
Le cadre MAE
est évalué sur la base de ses forces, faiblesses, opportunités et menaces
(analyse SWOT), visant à évaluer son impact et les progrès réalisés depuis son
introduction en 2015. Notamment, bien qu'il y ait une reconnaissance croissante
de la nécessité de modèles d'évaluation spécifiques au contexte, il subsiste
des défis liés à la familiarisation des institutions gouvernementales
avec l'évaluation en tant qu'outil bénéfique. De nombreux gouvernements
considèrent l'évaluation comme menaçante, nécessitant un important travail
préparatoire pour démontrer son utilité et promouvoir une culture de prise de
décision fondée sur des preuves.
Cadres paradigmatiques autochtones
Approches d'évaluation holistiques
Rôle des organisations de la société civile
Les
Organisations de la Société Civile (OSC) jouent un rôle vital dans la
promotion de la bonne gouvernance et de la responsabilisation au sein des
gouvernements africains. Leurs contributions couvrent diverses fonctions,
notamment le plaidoyer, le suivi et le renforcement des capacités, qui sont
cruciales pour favoriser la transparence et l'engagement citoyen dans les
processus de gouvernance.
Plaidoyer et responsabilisation
Les OSC
servent de chiens de garde, tenant les gouvernements responsables de
leurs actions et décisions. Elles surveillent les politiques gouvernementales,
exposent la corruption et plaident pour des politiques qui améliorent la
transparence et la participation citoyenne à la gouvernance. Cet engagement
garantit que les responsables gouvernementaux restent réactifs aux besoins et
intérêts de leurs électeurs. De plus, les OSC s'engagent souvent dans des
litiges d'intérêt public pour contester des lois inconstitutionnelles ou des
violations des droits de l'homme, ce qui peut aider à établir des précédents
juridiques pour les pratiques de bonne gouvernance.
... intérêts
de leurs électeurs. De plus, les OSC s'engagent souvent dans des litiges
d'intérêt public pour contester des lois inconstitutionnelles ou des violations
des droits de l'homme, ce qui peut aider à établir des précédents juridiques
pour les pratiques de bonne gouvernance.
Engagement et participation des citoyens
Suivi et évaluation
Les OSC sont
instrumentales dans l'évaluation de la performance gouvernementale.
Elles collectent des données et mènent des évaluations pour mesurer
l'efficacité des programmes et politiques gouvernementaux. Cette tradition de
longue date d'utilisation des évaluations permet aux OSC de renforcer leurs
propres initiatives tout en améliorant également le cadre de gouvernance global
au sein duquel elles opèrent. En collaborant avec les gouvernements dans les systèmes
de suivi et évaluation (S&E), les OSC peuvent aider à garantir que les
pratiques fondées sur des preuves sont adoptées dans la gouvernance, améliorant
ainsi les résultats pour les citoyens.
Renforcement des capacités
Le
renforcement des capacités est un aspect significatif des contributions des OSC
à la bonne gouvernance. Elles offrent des formations et des ressources aux
fonctionnaires gouvernementaux, aux juges et à d'autres parties prenantes,
améliorant leur compréhension des cadres juridiques et des pratiques de
gouvernance. Cet effort renforce non seulement les capacités des institutions
gouvernementales, mais renforce également l'importance de la responsabilité et
de l'État de droit dans la gouvernance.
Établir la confiance et la collaboration
Pour
promouvoir efficacement la bonne gouvernance, les OSC doivent prioriser la
transparence et la collaboration avec le gouvernement et les autres parties
prenantes. Cela inclut l'engagement du public par une communication efficace
sur leurs objectifs et leur impact, ce qui peut aider à rétablir la confiance
et à aborder les problèmes sous-jacents tels que la corruption. L'établissement
de plateformes multisectorielles pour le dialogue facilite davantage la
coopération entre les OSC et les gouvernements, créant des opportunités
d'apprentissage partagé et de meilleurs résultats politiques.
Orientations futures
L'institutionnalisation
de l'évaluation dans les gouvernements africains est en passe de connaître un
développement significatif dans les années à venir, impulsée par une
combinaison de cadres stratégiques, de méthodologies innovantes et de
partenariats collaboratifs.
Cadres stratégiques et méthodologies
... Le Plan
Stratégique du PNUD pour 2022-2025 met en évidence un cadre "3x6x3"
qui vise à répondre aux besoins immédiats tout en favorisant des progrès à long
terme vers les Objectifs de Développement Durable (ODD) grâce à des approches
réfléchies et adaptatives. Ce passage à un cadre d'évaluation plus intégré
souligne l'importance d'apprendre des expériences passées pour améliorer
l'efficacité des pratiques d'évaluation à travers le continent. De plus,
l'Évaluation Axée sur les Principes (EAP) est apparue comme une méthodologie
prometteuse pour évaluer les adaptations contextuelles des innovations sociales
dans des environnements complexes, mettant l'accent sur le développement de
principes d'efficacité pour guider la mise en œuvre des projets.
Adresser les lacunes en matière de capacités
Bien que des
progrès soient évidents, des défis demeurent. Les évaluations qualitatives et
les études quantitatives indiquent que plusieurs nations africaines sont encore
aux premiers stades de l'institutionnalisation des systèmes nationaux de suivi
et évaluation (S&E), et qu'il reste encore du travail pour combler les
lacunes existantes en matière de capacité et de mise en œuvre. Il existe un
besoin urgent de renforcer l'expertise locale et d'intégrer le S&E dans
les processus gouvernementaux pour garantir que les évaluations sont non
seulement efficaces mais aussi pertinentes pour le contexte local.
Tirer parti des débats mondiaux
Les efforts
futurs devraient également s'engager dans les discours mondiaux sur
l'évaluation pour ancrer les pratiques locales dans des contextes plus larges.
Le Cadre NICE pour la recherche et l'innovation en évaluation encourage la
réflexion sur les éléments sociétaux qui façonnent les activités évaluatives,
ce qui pourrait conduire à de nouvelles perspectives et méthodologies mieux
adaptées aux contextes culturels et de développement africains. Cette approche
pourrait enrichir la compréhension du rôle de l'évaluation dans la
transformation des sociétés face aux défis mondiaux complexes, y compris ceux
exacerbés par l'ère de l'Anthropocène.
Paragraphe
contextualisé sur l'institutionnalisation de l'évaluation en Afrique
Paragraphe
sur WEBGRAM et SmartEval
WEBGRAM, une
entreprise informatique reconnue à Dakar, Sénégal, se positionne comme un leader
en Afrique dans le développement de solutions logicielles, notamment dans
les domaines de la Gestion des Ressources Humaines et des systèmes
d'information pour la gestion de projet et d'équipes. Parmi ces solutions, le
système de suivi et évaluation de projets et programmes "SmartEval"
est présenté comme un outil puissant conçu pour répondre aux besoins des
organisations en matière d'évaluation de l'efficacité et de l'impact de leurs
initiatives.