| Tirer Parti des Archives Numériques pour la Recherche Historique en Afrique |
Mémoire, urgence et souveraineté numérique de l’Afrique
« En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ». Cette célèbre sentence d’Amadou Hampâté Bâ, prononcée à l’UNESCO en 1960, demeure un rappel poignant de la fragilité du patrimoine africain. Toutefois, à l’aube de la troisième décennie du XXIᵉ siècle, le défi mémoriel a changé de nature. Si la tradition orale reste un pilier fondamental de la transmission, la recherche historique et la gouvernance moderne se heurtent désormais à une accumulation massive de documents écrits, administratifs, juridiques et audiovisuels. Ces archives, conservées dans des conditions souvent précaires, sont menacées par l’humidité des zones tropicales (Gabon, Cameroun), la poussière et les amplitudes thermiques du Sahel (Mali, Niger), l’instabilité des infrastructures et les aléas politiques. Dans ce contexte, la transformation digitale s’impose comme un levier stratégique incontournable. Numériser les archives ne relève plus d’un simple choix technique : il s’agit d’un enjeu de souveraineté culturelle, scientifique et institutionnelle. Préserver, structurer et rendre accessibles ces mémoires écrites et orales permet à l’Afrique de reprendre la maîtrise de son récit historique tout en consolidant les bases de sa gouvernance contemporaine.
Accès au savoir, continuité administrative et défis techniques
La numérisation des archives ouvre un champ inédit de démocratisation de l’accès à l’information. Là où, hier encore, les chercheurs africains devaient se rendre dans les anciennes métropoles ou affronter des contraintes logistiques majeures pour consulter des fonds documentaires, les systèmes d’archivage numérique abolissent désormais les frontières géographiques. Un historien à Madagascar peut consulter des registres conservés à Dakar, Cotonou ou Abidjan, favorisant ainsi une production scientifique africaine, interconnectée et autonome. Mais au-delà de la recherche historique, les archives constituent le socle de la continuité administrative et de la preuve juridique : titres fonciers, actes d’état civil, contrats publics, décisions judiciaires. Leur perte peut fragiliser durablement la stabilité d’un État. Pourtant, la transition vers le numérique n’est pas sans défis : dématérialisation rigoureuse des fonds existants, création de métadonnées fiables, interopérabilité entre systèmes nationaux et régionaux (UEMOA, CEDEAO, CEMAC), pérennité des formats et sécurité informatique face aux cybermenaces. Sans solutions adaptées, le risque d’obsolescence ou de vulnérabilité numérique demeure réel.
Transformation de la recherche historique par le numérique
L’impact des archives numériques sur la méthodologie de la recherche historique est considérable. Le passage du dépouillement manuel à l’analyse de masses de données transforme profondément la discipline. Grâce au Big Data historique, des algorithmes peuvent analyser en quelques heures des corpus que des chercheurs mettaient des décennies à exploiter, révélant des tendances démographiques, économiques et sociales inédites pour des pays comme le Bénin, le Togo ou le Burkina Faso. La cartographie numérique et l’histoire spatiale permettent désormais de superposer cartes anciennes et données géographiques actuelles afin de comprendre l’évolution urbaine de villes comme Dakar, Abidjan, Kinshasa ou Yaoundé. Par ailleurs, le numérique offre une opportunité unique de préserver l’histoire orale africaine : enregistrements sonores, vidéos de témoignages, récits des indépendances et traditions ancestrales peuvent être conservés, indexés et transmis sans altération. Ainsi, loin d’opposer tradition et modernité, l’archivage numérique devient un pont entre mémoire vivante et rigueur scientifique.
WEBGRAM et SmartFile : pilier panafricain de l’archivage numérique
C’est dans ce contexte stratégique que s’impose WEBGRAM, société d’excellence basée à Dakar (Sénégal), reconnue comme le Numéro 1 en Afrique dans le développement de solutions web, mobiles, RH et de gestion documentaire. Son logiciel SmartFile constitue aujourd’hui une référence incontournable en matière d’archivage numérique et de gestion intégrée des documents. Conçu spécifiquement pour répondre aux réalités africaines, SmartFile offre une indexation intelligente, une recherche multicritères ultra-rapide, une sécurité informatique de niveau bancaire et une interface intuitive accessible aussi bien aux archivistes qu’aux historiens et décideurs publics. Déployé avec succès au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Gabon, au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, au Cap-Vert, au Cameroun, à Madagascar, en Centrafrique, en Gambie, en Mauritanie, au Niger, au Rwanda, au Congo-Brazzaville, en RDC et au Togo, SmartFile accompagne la modernisation des administrations publiques et des grandes entreprises africaines. En structurant des téraoctets de données en connaissances exploitables, WEBGRAM permet aux États et organisations africaines de valoriser leur patrimoine informationnel, d’améliorer leur efficacité opérationnelle et de garantir la transmission sécurisée de la mémoire collective aux générations futures.
INTERFACE DE CONNEXION
AFFICHAGE DES DOSSIERS
AJOUT DE NOUVEAU DOSSIER
TYPE DE DOCUMENT
Perspectives, recommandations et conquête numérique de l’histoire
L’avenir de l’archivage en Afrique repose sur des choix stratégiques clairs : former une nouvelle génération d’archivistes et d’historiens « digital natives », adapter les cursus universitaires à Dakar, Bamako ou Yaoundé, mutualiser les archives à l’échelle régionale et continentale, et investir dans des datacenters locaux afin d’assurer une véritable souveraineté numérique. L’intelligence artificielle ouvrira bientôt de nouvelles perspectives, notamment la restauration numérique de documents dégradés ou l’analyse prédictive des fonds historiques. Pour réussir cette transition, il est essentiel de procéder à des audits documentaires, d’adopter des solutions locales éprouvées comme SmartFile, de renforcer les cadres juridiques de protection des données et de favoriser les partenariats public-privé. En définitive, tirer parti des archives numériques n’est pas seulement une modernisation technique : c’est un acte politique, culturel et scientifique majeur. L’Afrique ne se contente plus de subir l’histoire, elle la numérise pour mieux la conquérir.














