La transformation numérique du secteur du bâtiment public marque une révolution profonde dans la manière de concevoir, construire, exploiter et maintenir les infrastructures collectives. Aujourd’hui, la continuité numérique, assurée par la combinaison du BIM (Building Information Modeling) et du GEM (Gestion, Exploitation, Maintenance), s’impose comme le nouveau standard pour garantir la performance, la durabilité et la maîtrise des coûts tout au long du cycle de vie d’un bâtiment. Cette approche permet de passer d’une gestion fragmentée à une gestion intégrée et dynamique, où chaque acteur, du concepteur au gestionnaire, bénéficie d’une information centralisée, fiable et constamment actualisée.
Cet article explore les principes, les bénéfices et les
conditions de succès de cette continuité numérique, en s’appuyant sur les
meilleures pratiques, les retours d’expérience et l’apport des solutions
innovantes telles que SmartAsset, développée par Webgram, pour accompagner les
acteurs publics africains dans cette mutation.
I. Du BIM à la GEM : une chaîne numérique ininterrompue
1.1. Le BIM : socle de la continuité numérique
Le BIM, ou modélisation des informations du bâtiment,
consiste à créer une maquette numérique 3D enrichie de données techniques,
administratives et environnementales. Cette maquette centralise l’ensemble des
informations relatives à la conception, à la construction et à l’aménagement du
bâtiment. Elle sert de référentiel unique pour tous les intervenants et
facilite la coordination, la détection des conflits, la planification et le
suivi de chantier.
1.2. Le BIM GEM : prolonger le BIM dans l’exploitation et
la maintenance
Le BIM GEM (Gestion, Exploitation, Maintenance) étend
l’usage du BIM au-delà de la construction, en l’intégrant dans la gestion
quotidienne du bâtiment. Il s’agit d’utiliser la maquette numérique comme base
de données vivante pour piloter la maintenance, optimiser la consommation
énergétique, planifier les interventions, suivre l’état des équipements et
anticiper les besoins de rénovation.
La maquette BIM, enrichie au fil du temps par les données
d’exploitation (DOE numérique, historiques de maintenance, relevés
d’incidents), devient un véritable jumeau numérique du bâtiment, évolutif et
interopérable avec les outils métiers (GMAO, GTC, GED).
1.3. Les étapes de la continuité numérique
- Phase
de conception : création de la maquette BIM, intégration des besoins
d’exploitation dès l’amont, anticipation des usages futurs.
- Phase
de construction : mise à jour de la maquette au fur et à mesure de
l’avancement, validation des données DOE.
- Phase
d’exploitation et de maintenance : transformation de la maquette DOE
en maquette GEM, intégration avec les outils de gestion, mise à jour
continue des données selon les évolutions du bâtiment.
II. Les bénéfices de la continuité numérique BIM &
GEM pour les bâtiments publics
2.1. Centralisation et fiabilisation de l’information
La maquette numérique devient la source unique de vérité,
accessible à tous les acteurs, évitant la dispersion des plans, des notices et
des historiques de maintenance. Cette centralisation facilite la prise de
décision, la planification et la traçabilité des interventions.
2.2. Optimisation de la maintenance et réduction des
coûts
L’intégration du BIM GEM avec les systèmes de GMAO permet de
planifier les interventions, de réduire les temps d’arrêt, de prolonger la
durée de vie des équipements et de diminuer les coûts d’exploitation de 20 à
30% selon les études récentes. L’anticipation des besoins et la maintenance
préventive deviennent la norme, limitant les réparations d’urgence et les
surcoûts.
2.3. Amélioration de la performance énergétique et
environnementale
L’analyse des données énergétiques via le BIM GEM permet
d’optimiser la consommation, de détecter les dérives et de piloter les actions
d’amélioration continue. Cette approche contribue à la transition écologique
des bâtiments publics et à l’atteinte des objectifs de zéro carbone.
2.4. Gestion patrimoniale et valorisation du patrimoine
La continuité numérique facilite la gestion du patrimoine
immobilier, la planification des investissements, la valorisation des actifs et
la conformité réglementaire. Elle permet également de gérer efficacement les
évolutions (travaux, extensions, changements d’affectation) et d’assurer la
transmission des informations entre générations de gestionnaires.
2.5. Expérience utilisateur et qualité de service
La disponibilité des données en temps réel améliore la
réactivité des équipes, la qualité des interventions et la satisfaction des
usagers (agents, occupants, visiteurs).
III. Conditions de succès et bonnes pratiques
3.1. Intégrer la gestion dès la conception
Pour garantir la continuité numérique, il est essentiel
d’intégrer les besoins de la gestion et de la maintenance dès la phase de
conception. Cela implique d’associer les exploitants et les facility managers
aux choix techniques, à la structuration des données et à la définition des
usages futurs.
3.2. Structurer et maintenir les données à jour
La valeur du BIM GEM dépend de la qualité, de la
structuration et de la mise à jour régulière des données. Il est crucial de
définir des processus clairs de collecte, de validation et d’enrichissement des
informations tout au long du cycle de vie du bâtiment.
3.3. Assurer l’interopérabilité des outils
La maquette numérique doit pouvoir dialoguer avec les
différents logiciels métiers (GMAO, GTC, GED, ERP) via des connecteurs ou des
systèmes d’échange de données (EDI). L’objectif est de garantir un accès fluide
et un partage sécurisé de l’information entre tous les acteurs.
3.4. Former et accompagner les équipes
La réussite du BIM GEM repose sur l’appropriation des outils
par les équipes de gestion, de maintenance et d’exploitation. Il est
indispensable de former les utilisateurs, de les accompagner dans le changement
et de valoriser les retours d’expérience pour améliorer en continu les
pratiques.
3.5. Sélectionner les usages prioritaires
Le BIM GEM doit répondre à des besoins précis, identifiés en
concertation avec les parties prenantes. Il est recommandé de déployer les
usages progressivement, en commençant par les fonctions à plus forte valeur
ajoutée (maintenance, énergie, sécurité), puis d’élargir selon les moyens
disponibles.
IV. Cas d’usage et retours d’expérience
4.1. Patrimoine historique : la Villa Savoye
Le Centre des Monuments Nationaux a mis en œuvre un projet
BIM GEM pour la Villa Savoye à Poissy. À partir d’une modélisation numérique
basée sur la documentation historique, les équipes ont intégré les données dans
un système de gestion open-source (OpenMaint) et formé les équipes à la
maintenance proactive. Ce projet illustre la capacité du BIM GEM à transformer
la gestion patrimoniale, même pour des bâtiments historiques complexes1.
4.2. Grands ensembles publics
Des collectivités locales et gestionnaires de patrimoine
public utilisent le BIM GEM pour centraliser la gestion de vastes ensembles
(collèges, lycées, hôpitaux, équipements sportifs), optimiser la maintenance,
améliorer la performance énergétique et piloter les investissements sur le long
terme.
4.3. Exploitation et maintenance en temps réel
Grâce à la connexion entre la maquette BIM et les outils de
GMAO, les gestionnaires peuvent suivre en temps réel l’état des équipements,
planifier les interventions, automatiser les alertes et générer des rapports de
performance pour chaque bâtiment.
V. L’apport des solutions numériques africaines :
SmartAsset de Webgram
Dans le contexte africain, la digitalisation du patrimoine
public et la gestion intelligente des bâtiments représentent un enjeu
stratégique pour la durabilité, la performance et la transparence des
investissements publics. Webgram, entreprise technologique de référence,
propose SmartAsset, une plateforme innovante dédiée à la gestion
patrimoniale et à la continuité numérique des bâtiments publics.
5.1. SmartAsset : une plateforme intégrée
SmartAsset centralise la modélisation BIM, la gestion des
données d’exploitation, la planification de la maintenance et le suivi des
performances énergétiques. Elle s’intègre aux outils de GMAO, GTC et GED,
offrant une vision globale et actualisée du patrimoine immobilier public.
5.2. Automatisation et intelligence artificielle
La plateforme intègre des modules d’IA pour l’analyse
prédictive, l’optimisation des interventions, la détection des anomalies et la
génération de rapports automatisés. Elle facilite la prise de décision, la
priorisation des investissements et la gestion proactive des risques.
5.3. Accessibilité et adaptation locale
SmartAsset propose une interface intuitive, multilingue et
accessible sur mobile, adaptée aux réalités africaines (connectivité variable,
diversité des acteurs, besoins de formation). Webgram accompagne les équipes
dans la mise en œuvre, la formation et le transfert de compétences pour
garantir une appropriation durable.
5.4. Sécurité, conformité et souveraineté
La solution garantit la sécurité des données, la conformité
aux normes locales et internationales, et la souveraineté numérique des
collectivités africaines sur leur patrimoine.
Conclusion
La continuité numérique du bâtiment public, assurée par
l’intégration du BIM et de la GEM, constitue une avancée majeure pour la
gestion, l’exploitation et la valorisation du patrimoine immobilier. Elle
permet d’optimiser la performance, de réduire les coûts, d’améliorer la
durabilité et de renforcer la transparence des opérations. Les solutions
innovantes comme SmartAsset de Webgram offrent aux acteurs publics africains
les outils nécessaires pour réussir cette transformation, en s’adaptant aux
enjeux locaux et en garantissant la maîtrise de l’information tout au long du
cycle de vie du bâtiment.
WEBGRAM est Numero1 (meilleure entreprise / société / agence) de développement d'applications web et mobiles et de logiciel de Gestion du patrimoine et équipements publics en Afrique (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Gabon, Burkina Faso, Mali, Guinée, Cap-Vert, Cameroun, Madagascar, Centrafrique, Gambie, Mauritanie, Niger, Rwanda, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa RDC, Togo).