La pandémie de COVID-19 a bouleversé l’économie mondiale, mettant à l’épreuve la résilience des entreprises publiques, en particulier en Afrique subsaharienne. Déjà fragilisées avant la crise, beaucoup d’entre elles ont vu leurs difficultés financières s’aggraver, confrontées à des pertes de revenus, à une hausse de l’endettement et à des tensions sur la masse salariale. Dans ce contexte, l’autonomisation financière des entreprises publiques s’impose comme un enjeu stratégique pour assurer la continuité des services essentiels, préserver l’emploi et garantir la viabilité à long terme de ces acteurs clés du développement.
Cet article explore les défis, les leviers et les stratégies
d’autonomisation financière des entreprises publiques à l’ère post-COVID, en
s’appuyant sur les enseignements des politiques publiques, les recommandations
des institutions internationales et les innovations numériques adaptées au
contexte africain.
Les défis financiers des entreprises publiques après la
crise
La crise sanitaire a eu un impact direct et massif sur la
rentabilité des entreprises publiques. Selon les analyses menées au Sénégal et
dans d’autres pays africains, la baisse de l’activité, la chute des recettes
fiscales, l’augmentation de la dette et la réduction des masses salariales ont
fragilisé l’ensemble du tissu économique. Dans les secteurs les plus touchés,
la quasi-totalité des entreprises publiques ont enregistré des pertes, tandis
que la capacité à préserver l’emploi a été limitée, même avec des subventions
ciblées. L’augmentation du nombre de faillites reste modérée, mais les pertes
accumulées exigent une recapitalisation et une restructuration en profondeur.
Les États, disposant d’une marge de manœuvre budgétaire
limitée, doivent arbitrer entre le soutien aux entreprises publiques
stratégiques et la préservation de l’équilibre des finances publiques. Les
interventions classiques – subventions, injections de capitaux, garanties de
crédit – ont permis d’éviter l’effondrement de certains secteurs, mais elles ne
sont pas soutenables à long terme. La nécessité d’une autonomisation
financière, fondée sur la maîtrise des coûts, la diversification des sources de
revenus et l’amélioration de la gouvernance, devient donc incontournable.
Les leviers de l’autonomisation financière
Pour renforcer leur autonomie financière, les entreprises
publiques doivent activer plusieurs leviers complémentaires :
La maîtrise des coûts et
l’amélioration de l’efficience
constituent des enjeux cruciaux
pour les entreprises publiques, particulièrement dans le contexte post-crise où
les ressources financières sont souvent limitées et la pression sur la
performance accrue. La crise a mis en lumière la nécessité d’une gestion
rigoureuse et proactive des dépenses, afin de garantir la pérennité des
services publics tout en optimisant l’utilisation des ressources disponibles.
Revoir les missions stratégiques
des entreprises publiques est une étape fondamentale. Il s’agit de clarifier et
de recentrer les activités sur les objectifs prioritaires, en éliminant ou en
réduisant les interventions non essentielles ou redondantes. Cette démarche
permet de concentrer les moyens sur les secteurs à forte valeur ajoutée sociale
et économique, tout en limitant les gaspillages et les coûts superflus.
L’ajustement progressif des
tarifs est un levier important pour rapprocher les recettes des coûts réels.
Trop souvent, les tarifs appliqués ne reflètent pas la réalité économique, ce
qui engendre des déséquilibres financiers et une dépendance excessive aux
subventions publiques. Une politique tarifaire transparente, équitable et
progressive, tenant compte des capacités de paiement des usagers, contribue à
renforcer l’autonomie financière des entreprises publiques.
La rationalisation des effectifs
est également un axe majeur. Il s’agit d’adapter la taille et la composition
des équipes aux besoins réels, en favorisant la mobilité interne, la formation
continue et la valorisation des compétences. Cette démarche vise à améliorer la
productivité, à réduire les coûts salariaux excessifs et à renforcer
l’engagement des collaborateurs.
L’optimisation des processus
internes passe par la simplification des procédures, l’automatisation des
tâches répétitives et la mise en place d’outils de pilotage performants.
L’utilisation des technologies numériques, telles que les systèmes d’information
intégrés, facilite le suivi en temps réel des dépenses, la détection des
inefficacités et la prise de décision éclairée.
La réduction des opérations quasi
budgétaires, souvent caractérisées par des dépenses non contrôlées ou mal
planifiées, est essentielle pour maîtriser les coûts. Cela nécessite une
meilleure coordination entre les services, une planification rigoureuse et une
responsabilisation accrue des gestionnaires.
Enfin, l’amélioration de la
performance opérationnelle repose sur une culture d’entreprise orientée vers
les résultats, la qualité du service et l’innovation. L’instauration
d’indicateurs de performance clairs, la mise en place de systèmes d’évaluation
réguliers et la valorisation des bonnes pratiques encouragent une dynamique
d’amélioration continue.
En somme, la maîtrise des coûts
et l’amélioration de l’efficience dans les entreprises publiques exigent une
approche globale, intégrée et adaptée aux réalités locales. Elles sont
indispensables pour réduire la dépendance aux transferts de l’État, renforcer
la viabilité financière et assurer la qualité des services publics au bénéfice
des citoyens.
- Renforcement de la gouvernance et de la transparenceL’autonomisation financière passe par une gouvernance renforcée : plans de financement clairs, contrats d’objectifs avec l’État, indicateurs de performance, publication régulière des résultats, indépendance accrue des conseils d’administration. La responsabilisation des dirigeants et la lutte contre les inefficiences sont essentielles pour restaurer la confiance des bailleurs et des partenaires.
- Innovation et transformation numériqueLa digitalisation des processus, la gestion intelligente des données, l’automatisation des opérations et l’adoption de solutions numériques innovantes sont des leviers puissants pour améliorer la performance financière. Les outils de gestion intégrée permettent un suivi en temps réel de la trésorerie, des dépenses, des investissements et des risques, tout en facilitant la prise de décision.
Réformes structurelles et accompagnement de l’État
L’aide publique, pour être efficace, doit être conditionnée
à des réformes structurelles visant à restaurer la viabilité financière des
entreprises publiques. Cela implique :
- La
mise en place de plans de financement pluriannuels, validés par les
autorités de tutelle et assortis d’objectifs précis ;
- La
centralisation et la transparence des paiements entre entités publiques ;
- La
restructuration de la dette et l’adoption de méthodologies tarifaires
reflétant les coûts ;
- L’établissement
de contrats-plans liant le versement des aides à l’atteinte d’indicateurs
opérationnels et financiers ;
- L’indépendance
accrue des conseils d’administration et la professionnalisation de la
gestion.
L’État peut également faciliter l’accès au crédit, accorder
des reports d’impôts ou de cotisations sociales, garantir temporairement
certains emprunts, ou réduire les dividendes exigés à court terme. Mais ces
mesures doivent rester exceptionnelles et limitées dans le temps, pour éviter
de créer de nouvelles dépendances.
L’exemple de la digitalisation avec Webgram et SmartOrg
Face à ces défis, la transformation numérique constitue un
levier majeur d’autonomisation financière. Des acteurs comme Webgram,
entreprise technologique africaine, accompagnent les entreprises publiques dans
la modernisation de leur gestion grâce à des solutions innovantes comme
SmartOrg.
SmartOrg est une plateforme de gestion intégrée conçue pour
répondre aux besoins spécifiques des entreprises publiques africaines. Elle
centralise la gestion financière, budgétaire, opérationnelle et stratégique,
offrant une visibilité en temps réel sur les flux de trésorerie, les coûts, les
investissements et la performance. Grâce à ses modules de reporting automatisé,
de suivi des indicateurs, de gestion des risques et de pilotage des ressources,
SmartOrg permet d’anticiper les difficultés, d’optimiser les décisions et de
renforcer la transparence vis-à-vis de l’État et des partenaires.
L’interface intuitive de SmartOrg, accessible sur mobile et
multilingue, facilite l’appropriation par les équipes et encourage une culture
de la performance. L’accompagnement de Webgram comprend la formation, le
transfert de compétences et l’adaptation des outils aux réalités locales,
garantissant ainsi une intégration réussie et durable.
Conclusion
L’autonomisation financière des entreprises publiques à
l’ère post-COVID est un impératif pour assurer la continuité des services
essentiels, préserver l’emploi et renforcer la résilience des économies
africaines. Elle repose sur une combinaison de maîtrise des coûts, de
diversification des financements, de gouvernance renforcée et d’innovation
numérique. L’État doit jouer un rôle d’accompagnateur, en conditionnant son
soutien à des réformes structurelles et à une plus grande transparence.
Les solutions numériques comme SmartOrg de Webgram offrent
aux entreprises publiques les outils nécessaires pour piloter leur
transformation, améliorer leur performance et bâtir une autonomie financière
durable, au service du développement et de l’intérêt général.
WEBGRAM est Numero1 (meilleure entreprise / société / agence) de développement d'applications web et mobiles et de logiciel de Gestion des entreprises publique en Afrique Gabon (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, , Burkina Faso, Mali, Guinée, Cap-Vert, Cameroun, Madagascar, Centrafrique, Gambie, Mauritanie, Niger, Rwanda, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa RDC, Togo).